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L'Héritage de Salem
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L'athamé

Ororea Adahé
Ororea Adahé
Messages : 548
Date d'inscription : 29/01/2018
Age : 34
Localisation : France
Mer 9 Mai - 23:44
Représentant l'air, l'athamé est l'un des instruments fondamentaux. Généralement à lame à double tranchant, son manche, traditionnellement noir, doit être fait de bois, d'os, voire de plastique.
Il permet de tracer le cercle magique ou d'ouvrir celui-ci au cours du rituel en créant une porte, de graver des pentacles, d'attirer et de canaliser les énergies appelées au cours des invocations, de trancher des liens, mais également de se défendre.
Il doit être purifié et consacré, et ne doit être ni prêté, ni exhibé.
Il doit-être conservé dans un étui en tissus noir (soie de préférence) et y être remis après chaque utilisation. Les pratiquant(e)s modernes choisissent de plus en plus un athamé fantaisiste, à l'imagerie riche correspondant à diverses traditions, selon leurs goûts ou pratiques.

Ororea Adahé
Ororea Adahé
Messages : 548
Date d'inscription : 29/01/2018
Age : 34
Localisation : France
Jeu 5 Juil - 22:25
Le thème de la défense en magie est un thème très vaste, qui va de la protection au dégagement en passant évidemment par l’exorcisme. C’est évidemment un sujet où on ne peut pas raconter n’importe quoi sous peine de finir par avoir quelques mésaventures et pas mal de bobos.

Je lis de temps en temps des articles ou des avis concernant les choix ou les usages de l’athamé, notamment sur des blogs et forums, et j’avoue être assez effaré de voir à quel point le sens et l’usage de certains outils ont fini par se perdre. Ce qui hier était une arme magique fait aujourd’hui partie de la panoplie symbolique du bon petit sorcier que chacun doit avoir… sans même savoir vraiment pourquoi. C’est comme ça, c’est écrit dans les livres de rituel. Résultat, on lit régulièrement qu’il sert à tracer le cercle (au sens énergétique! Oo) et est devenu, pour certains, un simple outil de décoration. A tel point que quand on lit « il sert à couper des liens » on en revient presque à remercier l’univers d’avoir su, dans sa clémence, laisser quelques miettes de connaissance, même parcellaire.

Cette logique qui semble prendre le pas dans certaines disciplines m’amènerait bien à une question de fond: Est-ce que le niveau global des nouveaux praticiens a diminué à ce point que l’usage d’un athamé ne soit plus aujourd’hui d’un véritable intérêt? Ou alors une partie des praticiens modernes ont-ils perdu juste tout sens critique?. Peut-être un peu des deux (si vous avez un avis, « lâchez vos coms » comme disent les jeunes (ho bon sang, voilà que je parle comme une vielle!!!! )

Qu’importe dans le fond, on ne va pas débattre de ça aujourd’hui. Je préfère m’intéresser au sujet du jour qui est « comment bien choisir son athamé« .

1) Un rapide tour d’horizon

Je ne vais pas refaire toute l’histoire de l’usage de l’athamé, car au final cela n’a que peu d’intérêt concret. Je rappellerai donc simplement que l’athamé est un outil très ancien, dont on retrouve des traces jusque dans l’antiquité, qu’il est l’évident descendant de la dague et que si on utilise un couteau, ce n’est pas pour jouer aux osselets (et encore moins pour jouer au seigneur des anneaux).
La dague, c’est une lame, c’est pointu et ça coupe. Donc tant que l’usage que vous en faites revient à couper, graver, trancher ou planter, vous êtes dans le bon. Pour tous les autres usages modernes, sachez que d’autres outils sont plus adaptés. Et vu que depuis quelques siècles bien des pratiques ont ajouté la boline pour couper les plantes, vous voyez qu’il ne reste plus que des usages très limités. Limités certes, mais importants!

Plus concrètement, l’athamé est avant tout un moyen de détruire des liens énergétiques ou des amas d’énergie. C’est un outil actif d’attaque et de défense. Je ne me prononcerai pas sur l’aspect « et pour toi il s’associe à quel élément? » car ce genre de considération n’a aucun intérêt dans la pratique.
Certains vont dire « oui enfin là ça ressemble quand même beaucoup à l’épée, non? ».
Non? Si.
L’athamé, c’est une mini épée, et ce n’est pas pour rien. Allez vous balader avec une épée d’un mètre-vingt dans une pièce restreinte, ou pire, dans un cercle de 2 mètres de diamètre. Z’allez vous marrer tiens! (qui a dit que ça sent le vécu?)

L’athamé se transporte facilement, et s’utilise rapidement. Il est léger et souvent plus court que l’avant bras, ce qui permet de l’avoir toujours à proximité en le gardant sur soi (à la ceinture par exemple) et de le dégainer très rapidement en cas de besoin. A moins d’être un pro en Iaido, allez faire ça avec une épée. L’athamé est, et a toujours été la version transportable de l’épée, qui a fini par revêtir en magie un aspect plus symbolique justement parce qu’elle était plus encombrante et au final moins pratique d’usage que la dague, même si dans la pratique, un coup qui touche est aussi efficace.

Partant de là, quelques notions logiques s’imposent. Si vous détruisez un amas d’énergie ou coupez un lien énergétique, il se produit un phénomène naturel où toute l’énergie tend à se dissiper, et, si elle est en contact avec un élément conducteur, à se dissiper au travers de lui. En clair, si vous avez un manche conducteur (comme certains manches en fil métallique comme on le voit sur certaines lames de Tolède), ça passera en direct. Et comme il y a de fortes chances que vous soyez à l’autre bout, c’est vous qui dégusterez. Il va de soi que pour des liens, cela a rarement beaucoup d’effet, mais pour ceux qui se demandent ce que cela fait sur une entité de bas niveau, cela fait comme de mettre les doigts dans la prise de 220. Boom, coup de jus. Sur des petites entités ce n’est donc pas très amusant mais c’est sans aucun danger (enfin en tout cas je suis toujours là et personne que je ne connaisse n’a eu de vrai soucis). Maintenant je vous laisse imaginer sur des entités un peu plus conséquentes. 

Alors, comment éviter cela? Tout simplement en utilisant un athamé avec un manche isolant, vous allez le voir, il existe plusieurs matériaux pour cela.
« Mais, moi j’ai lu qu’on pouvait tracer son cercle avec! »
Oui, on peut. Mais c’est littéralement TRACER LE CERCLE dont il est question, le tracer au sol, dans le sable ou la terre, comme on le fait avec l’épée en posant la pointe au sol et en tournant sur soi-même pour délimiter un périmètre d’environ 2 mètres. C’est ainsi qu’on procédait à une époque pas si reculée quand on pratiquait en extérieur. Mais il n’a JAMAIS s’agit de tracer énergétiquement le cercle comme c’est aujourd’hui suggéré! Car en y réfléchissant, vous aurez compris que c’est antinomique avec ce que l’on vient de dire juste au dessus que de vouloir tracer énergétiquement son cercle. Oui parce qu’un manche isolant dans un sens isole aussi dans l’autre sens. Si vous ne voulez pas risquer de prendre un coup de jus, cela implique aussi que vous ne puissiez pas faire transvaser votre énergie au travers du manche, sans quoi cela ne marche pas. Alors certes, rien ne vous empêche de prendre un athamé avec un manche non isolant pour tracer votre cercle, mais pourquoi ne pas tout simplement utiliser votre baguette, qui est faite pour ça à la base (condenser puis diriger l’énergie), ou mieux encore, votre doigt vu que cela revient à peu près au même (la baguette n’étant qu’un prolongement du bras qui, par sa forme et sa matière, conditionnent plus facilement la condensation et la direction donnée à l’énergie). Cela évitera de détourner la fonction d’un outil qui a un usage bien précis et dont il est bien difficile d’obtenir un équivalent? (Ouiiiii je sais, il existe des équivalents, on peut apprendre à dézinguer une entité sans outil, mais le but d’un outil est de suppléer le praticien quand pour X raison celui-ci n’est pas en mesure de se débrouiller seul, et cela arrive couramment.)

Alors certes, l’énorme majorité des praticiens ont d’avantage l’usage d’un outil pour tracer un cercle que pour couper des liens énergétiques ou dissoudre un amas, mais ce genre d’outil a vocation à servir de protection en cas de problème. C’est comme les extincteurs que l’on met dans tous les magasins. 99% ne serviront jamais, mais le jour où il y a le feu, on est bien content de les trouver. Alors soyez prudent et redonnez leur usage originel à vos outils, car on ne sait jamais ce qui peut arriver. Ils n’ont pas été « inventés » pour rien.

ps : heureusement que j’ai dis que le tour d’horizon serait « rapide »…………

2) Comment bien choisir son athamé
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un athamé? Un athamé est donc, pour simplifier, une lame métallique et un manche isolant. Et c’est tout. Dans l’absolu, un morceau de bois avec un clou en fer au bout (pointe vers l’avant) pourrait suffire, c’est d’ailleurs très souvent ainsi que procédaient certains sorciers du moyen-âge pour éviter de se balader avec un couteau qui aurait pu dévoiler leur objectif.
Voyons un peu l’anatomie de l’athamé.

L'athamé Produc10

Tout d’abord, la lame. On considère généralement qu’elle doit mesurer entre 10 et 30 centimètres environ, la meilleure taille étant de mon point de vue aux alentours des 20-25cm. Plus la lame est petite, plus vous devrez être en contact avec ce que vous voudrez toucher (ce qui augmenter les risques. On ne penserait pas mais cela se joue parfois à une fraction de seconde de différence, et 10cm de plus ou de moins peuvent faire une différence). A l’inverse, plus elle est longue et moins elle sera maniable dans un espace restreint ce qui n’est jamais très pratique.
La lame devrait, dans l’idéal, être en fer pur, car il s’agit de l’un des métaux les plus efficaces pour dissiper les énergies. L’argent aussi pourrait être très bien. A défaut de trouver l’un de ces 2 métaux, l’acier fera l’affaire. L’airain (le bronze) peut aussi faire l’affaire paraît-il mais je ne peux pas l’attester, n’ayant jamais eu l’occasion de l’utiliser.

Pour la forme de la lame, le côté simple tranchant, double tranchant etc, cela n’a pas vraiment d’importance. On privilégie souvent les doubles tranchants pour l’aspect symbolique et pour le fait de ne pas avoir à se prendre la tête en « coupant », mais dans l’absolu cela n’a pas d’importance. Comme dit, une simple pointe (donc sans tranchant), est potentiellement tout aussi efficace, y compris pour couper des liens énergétiques.

Garde ou pas garde? La garde est l’élément qui sépare la lame du manche et qui a normalement vocation à protéger la main contre une autre lame qui viendrait glisser le long de la dague. La plupart des athamés que l’on trouve dans le commerce ont des gardes, mais dans l’absolu ce n’est pas indispensable en magie. Pour leur composition, cela n’a pas d’importance, faites en fonction de ce qui vous plait le plus.

L'athamé 3301-r10

Le manche ensuite, qui, comme nous l’avons dit, doit être isolant. Il existe plusieurs matériaux adaptés à cela. Avant toute chose, il convient de rappeler que les matériaux isolants au niveau des énergies subtiles ne sont pas toujours les matériaux isolants au niveau électrique. Le verre est par exemple un isolant électrique, mais pas énergétique auquel il est perméable. Il ne faut pas non plus confondre un matériaux conducteur et un matériaux perméable. Bref, si vous voulez plus d’infos, lisez le livre Purification: Principes & Méthodes.

Donc, les matériaux isolants. En premier lieu, le plastique. Alors ouiiii, c’est pas « naturel » et c’est tout pourri, mais c’est un des meilleurs isolants qui soient. Bon. Vous pouvez aussi privilégier les bois denses, non résineux et bien secs afin d’éviter la présence d’eau qui favorise la conduction. Les bois peu denses que l’on utilise souvent pour les baguettes sont peu perméables aux énergies subtiles, donc tâchez de bien choisir votre bois. Vous avez également la possibilité d’utiliser du cuir, soit en rondelles comme on le voit parfois, soit directement en enroulant une lanière de cuir ou un morceau de cuir autours du manche. C’est un bon moyen potentiellement de transformer un athamé dont le manche ne serait pas isolant en manche isolé (quelqu’un m’avait fait la remarque que c’était aussi le bon moyen pour pouvoir faire son cercle en enlevant le cuir et l’utiliser pour se défendre en le remettant juste après. Effectivement. Hérétique! ). Vous avez également la possibilité de faire un manche en plomb. Bon, c’est le mieux, c’est sûr, mais ce n’est pas très simple à trouver (ou à faire) ni forcément à utiliser, car cela alourdit considérablement l’ensemble. Un bon compromis serait d’enrouler le manche dans une feuille de plomb, ou, mieux encore, d’enlever le manche et d’enrouler la feuille de plomb autours de la soie (qui est le prolongement de la lame sous forme de tige métallique qui s’enfonce dans le manche) puis de remettre le manche par dessus quitte à limer un peu pour que cela s’emboîte bien. A tester. La corne de vache est aussi utilisable mais n’est pas un parfait isolant, elle reste perméable, ce qui peut potentiellement être dangereux. Et bien sûr, éviter autant que possible les manches en files métalliques qui sont eux carrément conducteurs.

La taille du manche a une certaine importance et vous allez comprendre pourquoi. D’abord, vous devez pouvoir prendre bien en main votre athamé, donc le manche doit faire au minimum la taille de votre poing fermé. Mais idéalement, il faudrait qu’il fasse 2 à 3 cm de plus au minimum, afin d’éviter que vous ne soyez en contact avec la garde ou avec le pommeau, qui sont souvent l’un et l’autre en métal, et qui touchent la soie. C’est tout bête mais j’ai eu à plusieurs reprises la déconvenue et ce n’est jamais marrant. De la même manière, faites attention, sur certaines dagues, les manches sont montés en plaquettes, c’est à dire que la soie est aussi large que le manche et votre main est donc en permanence en contact avec la lame elle-même. Souvent ce genre de manche est riveté, mais il y a parfois des rivets sur les manches pleins, ils permettent d’éviter l’usage de colle ou de résine epoxy. Les rivets sont eux aussi en contact direct avec la soie dans le manche, et s’ils sont en métal, ils sont en mesure de servir de conducteur jusqu’à votre main. Soyez donc attentif à ce détail loin d’être insignifiant. Parfois les rivets sont en bois, dans ce cas le danger est moindre. Dans tous les cas soyez prudents.

Quant à la couleur, elle a assez peu d’importance en vérité au final si vous avez bien fait attention à respecter le matériaux. La tradition veut que la boline soit blanche et l’athamé noir, principalement parce que le noir est absorbant par nature. Cela permet d’absorber une partie, mais rien ne remplacera jamais un manche bien isolant. Donc faites comme vous le sentez. Évitez quand même les manche Hello Kitty quoi…

Ensuite, le pommeau. Sur une dague, cela ne sert pas à grand chose si ce n’est à bien fixer la lame (et encore). Comme il arrive régulièrement que les dagues aient des pommeaux conséquents « pour faire joli », il convient d’être là aussi prudent. 99% du temps les pommeaux sont en métal, et comme ils sont directement rattachés à la soie qu’ils terminent, il ne faudrait pas que vous le touchiez. D’où l’importance de choisir des manches un peu grands, cela évite ce genre de problèmes.

Enfin, les symboles sur l’athamé. Il existe toute une tradition autours de l’athamé, qui devrait être parsemé de multiples symboles que l’on trouve notamment dans les clavicules de Salomon ou dans certains ouvrages de la golden Dawn. Si vous faites de la magie cérémonielle suivant une tradition spécifique, faites-le car cela n’en sera que plus efficace. Sinon, cela n’apporte pas grand chose de plus objectivement. L’athamé est un outil à l’efficacité intrinsèque, c’est d’ailleurs pour cela qu’il est tellement utile et qu’il est si important de bien le choisir.

Dernier point, le côté « est-ce grave si il a déjà servi? ». A une époque on s’en souciait peu puisque l’athamé, dague rituelle, était souvent confondu dans l’usage avec la dague sacrificielle (la dague était polyvalente). Mais soyons sincère, il n’est jamais bon de garder ce genre d’empreinte énergétique sur un outil consacré. Donc de mon point de vue, mieux vaut utiliser un outil totalement neuf, n’ayant jamais servi à rien d’autre.
Ce n’est néanmoins que mon avis, j’ai connu des praticiens qui n’y voyaient pas d’inconvénient. Bon, ils sont morts en pratiquant donc leur avis ne compte pas. Non je plaisante. Quoi que, je n’ai plus de nouvelles….

Voilà, j’espère que vous serez maintenant capables de faire un choix plus éclairé au moment de sélectionner l’athamé qui vous accompagnera dans vos pratiques. Ne négligez pas l’usage des outils anciens, la plupart ont un véritable intérêt intrinsèque et sont le fruit des nécessités auxquels ont été confrontés nos prédécesseurs depuis toujours. S’ils sont entourés d’une aura de dogme et de légendes qu’il convient de prendre parfois avec légèreté, mais leur utilité n’en demeure pas moins évidente pour quiconque a été conduit au moins une fois à en avoir vraiment besoin.
Tâchez donc de faire le bon choix et fuyez les auteurs qui vous disent que ce genre d’instrument sert à tracer un cercle énergétique, ce sont des journalistes de l’ésotérisme, pas des praticiens.

L'athamé
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