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L'Héritage de Salem
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Lady Lazarus

Anonymous
Invité
Mer 7 Fév - 22:38
La traduction française suit plus bas Wink


I have done it again.
One year in every ten
I manage it—

A sort of walking miracle, my skin
Bright as a Nazi lampshade,
My right foot

A paperweight,
My face a featureless, fine
Jew linen.

Peel off the napkin
O my enemy.
Do I terrify?—

The nose, the eye pits, the full set of teeth?
The sour breath
Will vanish in a day.

Soon, soon the flesh
The grave cave ate will be
At home on me

And I a smiling woman.
I am only thirty.
And like the cat I have nine times to die.

This is Number Three.
What a trash
To annihilate each decade.

What a million filaments.
The peanut-crunching crowd
Shoves in to see

Them unwrap me hand and foot—
The big strip tease.
Gentlemen, ladies

These are my hands
My knees.
I may be skin and bone,

Nevertheless, I am the same, identical woman.
The first time it happened I was ten.
It was an accident.

The second time I meant
To last it out and not come back at all.
I rocked shut

As a seashell.
They had to call and call
And pick the worms off me like sticky pearls.

Dying
Is an art, like everything else.
I do it exceptionally well.

I do it so it feels like hell.
I do it so it feels real.
I guess you could say I’ve a call.

It’s easy enough to do it in a cell.
It’s easy enough to do it and stay put.
It’s the theatrical

Comeback in broad day
To the same place, the same face, the same brute
Amused shout:

‘A miracle!'
That knocks me out.
There is a charge

For the eyeing of my scars, there is a charge
For the hearing of my heart—
It really goes.

And there is a charge, a very large charge
For a word or a touch
Or a bit of blood

Or a piece of my hair or my clothes.
So, so, Herr Doktor.
So, Herr Enemy.

I am your opus,
I am your valuable,
The pure gold baby

That melts to a shriek.
I turn and burn.
Do not think I underestimate your great concern.

Ash, ash—
You poke and stir.
Flesh, bone, there is nothing there--

A cake of soap,
A wedding ring,
A gold filling.

Herr God, Herr Lucifer
Beware
Beware.

Out of the ash
I rise with my red hair
And I eat men like air.

----------------------

Et j’ai recommencé
Tous les dix ans
J’y reviens –

Un miracle vivant, ma peau
Luisante comme un abat-jour nazi;
Mon pied droit, c’est

Un presse-papier,
Mon visage, une fine
Toile juive,

Arrache ce linge
O mon ennemi.
Suis-je bien terrifiante? –

Le nez, les orbites, la denture parfaite?
L’haleine en un jour
Perdra toute son aigreur.

Bientôt, bientôt la chair
Sera
Chez elle chez moi

En moi, jeune femme souriante.
Je n’ai que trente ans
Et comme les chats, j’ai neuf fois pour mourir.

C’est la troisième fois.
Quelle dérision
Que de vouloir abolir chaque décade.

Ces millions de filaments!
La foule croquant des noisettes
Se bouscule pour les voir

Me déballer pieds et poings –
C’est le grand strip-tease.
Messieurs, mesdames

Voilà mes mains
Mes genoux.
Je n’ai que la peau sur les os

Et pourtant, je suis la même femme identique à moi-même.
La première fois, j’avais dix ans.
C’était un accident.

La seconde fois, je voulais vraiment en finir
Ne plus jamais en revenir.
Je me suis refermée

Comme un coquillage.
On a dû appeler, appeler
Et m’arracher les vers comme des perles gluantes.

Mourir
Est un art, comme tout le reste.
Je le fais exceptionnellement bien.

Je le fais et c’est l’enfer.
Je le fais et c’est la vérité.
C’est le retour

Le retour théâtral en plein jour
Au même endroit, au même visage, au même cri
Amusé et brutal :

« Un miracle! »
Qui me terrasse.
Il faut payer

Pour scruter mes cicatrices, payer
Pour entendre mon cœur –
Il bat vraiment bien.

Il faut payer et payer gros
Pour un mot, un contact
Ou un peu de sang

Une mèche de cheveux, un bout de ma robe.
Tiens tiens Herr Doktor
Ah tiens, Herr ennemi.

Je suis votre grand’œuvre,
Je suis votre trésor,
Le beau bébé d’or pur

Qui fond en un seul cri.
Je roule et je brûle.
Mais bien sûr que j’y crois à votre grand tourment.

Cendres, cendres –
Vous fouillez et vous remuez.
De la chair, de l’os, rien de rien –

Si! Un morceau de savon,
Une alliance,
Une dent en or.

Herr Dieu, Herr Lucifer
Prenez garde.
Oui, prenez garde.

Je sors de mes cendres
Avec mes cheveux rouges
Et je dévore les hommes comme l’air.

Lien vers la traduction --->HERE<---

Lady Lazarus
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